Nul doute, vous connaissez l’expression « avoir le vent en poupe », mais connaissez-vous son expression inverse ? La compagnie des Fourmis dans la Lanterne la met en lumière : « être vent de bout ».
Avoir le vent contre soi nous amène à redoubler d’efforts, nous épuise et nous donne parfois envie de renoncer… ou d’attendre que le vent tourne en notre faveur. Mais si le vent ne tournait jamais en notre faveur ? N’est-il pas plus avisé de résister, de rester Debout contre le Vent ?
Éona vit avec son grand-père dans un monde sans couleur, sans rire ni musique. Un jour, elle arrive accidentellement dans le monde libre de Maya.
De retour dans son monde monotone, Éona reçoit un cadeau de la part de Maya : un crayon, porté par un cerf-volant qui franchit le mur qui les séparent. Mais quand l’envie lui prend de dessiner, Éona se retrouve en prison.
Une fois sortie, grâce au soutien de son grand-père, elle rejoint aussitôt son amie Maya.
Ensemble, elles décident de résister, crayons en mains, contre les soldats du peuple d’Éona : les moulins à vent.
Une nouvelle perspective se dessine alors pour les habitants du monde d’Éona.
Entre poésie et révolution, ce spectacle politique questionne notre regard sur la liberté d’expression et rend hommage à celles et ceux qui la défendent. Inspiré de l’histoire de Don Quichotte mais aussi de faits réels incarnant la séparation des peuples (Allemagne de L’Est et de l’Ouest, la Corée du Nord et du Sud, l’Israël et la Palestine, le Mexique et les Etats-Unis) ; le rappel est simple : quelque soit la division à laquelle nous devons faire face, l’union fait la force.
Une réussite, orchestrée par Yoanelle Stratman et Pierre-Yves Guinais. Avec la collaboration de Célia Guibbert (illustratrice) Jean-Bernard Hoste (musicien-compositeur), François Decobert (création lumière) et Amalia Modica (mise en scène).
Hâte de découvrir leur prochaine création : Nos petits penchants qui questionnera cette fois-ci notre rapport au bonheur. A suivre…